Afrika Bambaataa

Publié le par Miss Orange

Afrika Bambaataa est un DJ américain, l'un des créateurs de la musique hip-hop1 et le fondateur de la Zulu Nation. Il refuse de révéler au public son nom véritable ainsi que sa date de naissance exacte. On sait qu'il est né à Manhattan, vraisemblablement en avril 1957, de parents originaires des Barbades et de la Jamaïque. Selon certaines biographies, le nom de naissance d'Afrika Bambaataa serait Kevin Donovan. En réalité, ce dernier est un autre homme : le leader du groupe Harlem Underground Band.

Les pères fondateurs de la musique hip-hop sont Kool Herc, Grandmaster Flash et Afrika Bambaataa. Ce dernier est sans nul doute le plus mystérieux des trois. Il refuse de dévoiler son passé et reste discret sur le déroulement actuel de sa vie. Cette volonté accentue le flou autour d’un destin hors du commun. Bambaataa Kahim Aasmin fut un leader du gang des Black Spades, devint l'instigateur de l'art du Djing avant de se réinventer comme un missionnaire contre la violence en fondant la Zulu Nation. On reviendra tout d'abord sur sa jeunesse dans le Bronx, puis on envisagera successivement son passé de gangster, sa vie de Dj, et pour finir sa volonté de diffuser la paix via son organisation. Retour sur la vie et sur l'œuvre de l'homme aux mille visages.

Une partie de sa famille était des ardents militants et défenseurs de la cause noire. Certains d'entre eux étaient membres des Black Muslims. Bambaataa Bunchinji, l'oncle d'Afrika, était quant à lui un nationaliste noire engagé. Ainsi, Bambaataa a dès son plus jeune âge été influencé par des idéologies politiques différentes mais toutes accès sur la recherche de la liberté des Noirs américains.

En 1969, Afrika Bambatta aurait 12 ans. Les rues de Bronx River sont infestées par la criminalité et la délinquance. Par choix ou bien par nécessité, Bambatta intégra le gang P.O.W.E.R (« People’s Organization for War and Energetic Revolutionaries). Il quitta ce dernier pour rejoindre celui des Blacks Spades (Les Piques Noires). Son charisme et son don pour la parlote lui ont permis de se faire connaître et de devenir rapidement influant au sein de son gang mais aussi auprès d’autres groupes limitrophes. Bambaataa devient donc un « seigneur de la guerre » chargé d’augmenter l’influence des Blacks Spades. A de nombreuses reprises, il poussa alors son clan à affronter les autres bandes rivales dans ce but. Bien évidemment, il est très difficile de connaître la nature des infractions et le degré d’implication qu’aurait eu Bambaataa lorsqu’il était membre de cette bande organisée. Par contre il est possible de constater que les Spades devinrent lors de cette période l’organisation criminelle noire la plus étendue du Bronx. Mais à l’occasion de rixes particulièrement violentes, Afrika commença à se remettre en question.

En 1971, une trêve fut signée entre les différents gangs du quartier de South Bronx, lieu et place des Spades. Cette « paix » fit prendre conscience à Bambaataa qu’il pouvait lui aussi, grâce à son sens de la communication et son aisance verbale, concilier les membres des différents gangs pour apporter à son quartier sérénité et quiétude. Le mouvement crée par Kool Herc (l’inventeur du break) lui donna le moyen de parvenir à ses fins. Ainsi, il débuta comme Dj en organisant des block parties (des fêtes de quartier) dans un centre social. Voici comment Bambaataa décrit cet épisode de sa vie : « Quand je suis devenu Dj, j’avais déjà une armée avec moi, donc je savais que mes soirées allaient être noire de monde. » Et ce fut précisément le cas. Les fêtes de Bam polarisèrent une grande partie de la jeunesse pauvre du Bronx. Il arrivait même que des membres de gang ennemis se retrouvent côte à côte lors de ces évènements. Des beats cadencés, les figures des b-boys et des b-girls (les danseurs de break dance), une épaisse fumée planant dans l’air, de l’alcool, des gros lascars armés et des filles, voilà à quoi ressemblait ces rassemblements dans le modeste centre social du quartier d’Afrika. La musique hip hop naitra et se diffusa grâce, en partie, à ces cérémonies . La même année, Afrika Bambaataa fonda la Bronx River Organization. Cette dernière était destinée à se substituer au gang des Spades. Bam a propos des cette organisation : « Ceci est une organisation. Nous ne sommes pas un gang. Nous sommes une famille. Ne cherchez pas les emmerdes. Laissez les emmerdes venir à vous, et là battez vous comme des beaux diables. » Avant même la décadence des gangs de rue à partir des années 1975, Afrika fut le premier à tenter de proposer au jeunes pauvres une alternative à la vie ultra violente des bandes organisées. En effet, L’Organization servait essentiellement à préparer les soirées et les rassemblements. L’idée de Bambaattaa était d’occuper la jeunesse du Bronx et des environs à des activités artistiques dans un cadre communautaire. Peu importe d’ou les jeunes venaient, peu importe qu’ils appartiennent à tel ou tel gang, ce qui comptait, c’était de danser sur des beats bien lourds.

Album
1983 : Death Mix
1985 : Sun City
1986 : Planet Rock: The Album
1986 : Beware (The Funk Is Everywhere)
1987 : Death Mix Throwdown
1988 : The Light
1991 : The Decade of Darkness 1990-2000
1992 : Don't Stop... Planet Rock (The Remix EP)
1996 : Jazzin (Khayan album)
1996 : Lost Generation
1996 : Warlocks and Witches, Computer Chips, Microchips and You
1997 : Zulu Groove (Compilation)
1999 : Electro Funk Breakdow
1999 :Return to Planet Rock
2000 : Hydraulic Funk
2000 : Theme of the United Nations w/ DJ Yutaka
2001 : Electro Funk Breakdown (Compilation)
2001 : Looking for the Perfect Beat: 1980-1985 (Compilation)
2004 : Dark Matter Moving at the Speed of Light
2005 : Metal
2005 : Metal Remixes
2006 : Death Mix "2"

Single

1981 : "Zulu Nation Throwdown" Winley Records

1981 : "Jazzy Sensation" Tommy Boy Records
1982 : "Planet Rock" Tommy Boy Records
1982 : "Looking for the Perfect Beat" Tommy Boy Records
1983 : "Renegades of Funk" Tommy Boy Records
1983 : "Wildstyle" Celluloïd Records
1984 : "Unity" (with James Brown) Tommy Boy Records
1984 : "World Destruction" Atlantic Records
1986 : "Bambaataa's Theme" Tommy Boy Records
1988 : "Reckless" (with UB40) EMI
1990 : "Just Get Up And Dance" EMI
1993 : "Zulu War Chant" Profile Records
1993 : "What's the Name of this Nation?...Zulu" Profile Records
1993 : "Feeling Irie" DFC
1994 : "Pupunanny" DFC
1994 : "Feel the Vibe" (with Khayan) DFC
1998 : "Agharta - The City of Shamballa" (with WestBam)

1998 : "Zulu Nation Throwdown" Winley Records

1998 : "Jazzy Sensation" Tommy Boy Records
1982 : "Planet Rock" Tommy Boy Records
1982 : "Looking for the Perfect Beat" Tommy Boy Records
1983 : "Renegades of Funk" Tommy Boy Records
1983 : "Wildstyle" Celluloïd Records
1993 : "Unity" (with James Brown) Tommy Boy Records
1993 : "World Destruction" Atlantic Records
1986 : "Bambaataa's Theme" Tommy Boy Records
1988 : "Reckless" (with UB40) EMI
1990 : "Just Get Up And Dance" EMI
1993 : "Zulu War Chant" Profile Records
1993 : "What's the Name of this Nation?...Zulu" Profile Records
1993 : "Feeling Irie" DFC
1994 : "Pupunanny" DFC
1994 : "Feel the Vibe" (with Khayan) DFC
1998 : "Agharta - The City of Shamballa" (with WestBam)

Afrika Bambaataa

Publié dans Homme, Dj, Chanteur

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